Téléo, le téléphérique urbain toulousain

Vue sur Téléo, le téléphérique urbain toulousain

par  Michel CARRIER 

Quelques privilégiés habitant le sud-est toulousain ont pu et peuvent suivre la mise en place du téléphérique urbain TELEO.

C’est un chantier de 82 millions d’euros dont on a pu voir l’évolution (contrariée par le Coronavirus) avec l’implantation de 7 pylônes supports et de trois stations :

  • la station Université Paul Sabatier reliée au terminal de la ligne B du métro
  • la station Rangueil « Louis Lareng » (fondateur du SAMU et de la télémédecine)
  • la station Oncopole  « Lise Enjalbert » (grande virologue de la faculté de médecine de Toulouse).

La station Paul Sabatier paraît fort importante mais c’est ici que sont regroupés les moteurs permettant le fonctionnement du téléphérique ainsi que le garage.

Cet ouvrage remarquable réalisé par la société POMA dotera Toulouse du plus long téléphérique urbain d’Europe : 3 km avec passage de la colline de Pech David et de la Garonne.

Nous avons également pu assister à la pose de la cablette (corde qui sert à la mise en place des câbles).  C’est un hélicoptère qui a été chargé de cette tâche entre l’Oncopole et Rangueil puis un drone entre Rangueil et Paul Sabatier.

Actuellement le chantier poursuit son avancée et nous attendons avec impatience de voir la première cabine circuler pour les essais.

Au final il devrait y avoir 15 cabines pouvant transporter 35 personnes chacune à une vitesse de 20 km/h soit 10 mn pour un trajet de Paul Sabatier à l’Oncopole. Il  paraît même que les vélos seront admis dans les cabines ! Aux heures d’affluence la fréquence de passage devrait être celle du métro (2 mn).

Espérons seulement que le vent d’autan, habitué de notre ville, ne s’opposera pas violemment à ce bon fonctionnement. L’arrêt de ce téléphérique n’est prévu qu’à partir d’un vent de 108 km/h. Pour ceux qui scrutent la météo marine cela correspond à un vent de 58 nœuds soit force 11 en degré Beaufort : violente tempête. Soyons rassurés, les statistiques de météo France nous indiquent que cela n’arrive que 2h30mn par an à Toulouse… et il n’est pas exclu que cela se passe pendant l’arrêt nocturne du téléphérique.

Même si nous n’avons pas envie de fréquenter l’hôpital de Rangueil ou l’Oncopole, gageons que dès la mise en fonction de ce Téléo, de très nombreux curieux iront faire un essai pour admirer le point de vue qui devrait être grandiose.

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